Mon exploration de la matière gravite autour des énergies non renouvelables qui m’entourent telles que des pièces de moteur de voiture, du bitume et du plastique dans tout son apparat. Par un procédé laborieux,j’encapsule ces objets empreints dans une résine de polyuréthane. Le lien qui unit l’item trouvé à la résine réside dans leur origine commune; ils sont tous issus de l’industrie pétrochimique. Une fois emprisonnés dans ces dalles de résine, des contrastes dynamiques émergent et coexistent: l’étincelant contre le terne,l’aseptisé opposé à la saleté, le géométrique face à l’organique, la légèreté superposée à la lourdeur et la transparence versus l’opacité. Ces contrastes sont explorés dans ma démarche parce qu’ils sont également présents dans l’univers cosmopolite. Entre autres, l’idée d’une ville propre est un concept complètement illusoire quand on est conscient de toute la pollution qui est générée pour la faire fonctionner. Alors au lieu de tenter d’illustrer cette lourde pression urbaine qui m’influence, je m’approprie directement l’objet laissé pour compte: pneus crevés, retailles d’asphalte, cônes tordus et autres fragments imprégnés de stress urbain pour en faire le sujet de ma recherche. Le simple fait de poser ce geste change son état, le sujet passe de “résidu” à “recyclé”.
En mettant ces items récupérés au premier plan, je cherche à faire ressortir l’énergie métaphysique qui les met en rapport avec l’activité humaine. Issu essentiellement de l’infrastructure de la cité, l’objet a tendance à se fondre au paysage environnant et à devenir invisible en quelque sorte. À l’aide de la résine j’ampli e ce concept d’invisibilité dévoilée en plaçant le sujet dans un contexte de transparence où il devient manifeste.De plus la notion d’encapsuler des fragments d’agglomérats marqués par l’usure agit comme un moment figé dans le temps. Recontextualisé, l’objet acquiert de nouveaux attributs, il passe de recyclé à “upcyclé”.Je reste dans l’émerveillement de l’objet construit, imaginé, inventé, marqué par l’usure et la fatigue.Comme un anthropologue, je suis inlassablement à la recherche des traces laissées par l’Humain. Voilà pourquoi j’utilise l’œuvre comme véhicule durable pour présenter mon travail de recherche. À bien des égards cette forme rappelle celle de l’archive.
En somme, mes œuvres doivent permettre à la fois d’assouvir une attente esthétique et d’amener le spectateur à questionner l’objet et son rapport au monde. Je veux amener l’observateur à réfléchir sur la notion de va-et-vient qui existe entre l’immanent et le transcendant. Il doit pouvoir créer sa propre sémantique, ses propres lois.
En mettant ces items récupérés au premier plan, je cherche à faire ressortir l’énergie métaphysique qui les met en rapport avec l’activité humaine. Issu essentiellement de l’infrastructure de la cité, l’objet a tendance à se fondre au paysage environnant et à devenir invisible en quelque sorte. À l’aide de la résine j’ampli e ce concept d’invisibilité dévoilée en plaçant le sujet dans un contexte de transparence où il devient manifeste.De plus la notion d’encapsuler des fragments d’agglomérats marqués par l’usure agit comme un moment figé dans le temps. Recontextualisé, l’objet acquiert de nouveaux attributs, il passe de recyclé à “upcyclé”.Je reste dans l’émerveillement de l’objet construit, imaginé, inventé, marqué par l’usure et la fatigue.Comme un anthropologue, je suis inlassablement à la recherche des traces laissées par l’Humain. Voilà pourquoi j’utilise l’œuvre comme véhicule durable pour présenter mon travail de recherche. À bien des égards cette forme rappelle celle de l’archive.
En somme, mes œuvres doivent permettre à la fois d’assouvir une attente esthétique et d’amener le spectateur à questionner l’objet et son rapport au monde. Je veux amener l’observateur à réfléchir sur la notion de va-et-vient qui existe entre l’immanent et le transcendant. Il doit pouvoir créer sa propre sémantique, ses propres lois.